Lit en bois peint et doré, à deux dossiers... - Lot 225 - Audap & Associés

Lot 225
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3000 - 5000 EUR
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Résultat : 7 084EUR
Lit en bois peint et doré, à deux dossiers... - Lot 225 - Audap & Associés
Lit en bois peint et doré, à deux dossiers à colonnes détachées à décor de feuilles de lotus et cordelettes, les montants précédemment peints en bleu puis surdécorés de rouge et de noir au XIXe siècle, le décor de grecques et palmettes des traverses supérieures et inférieures des dossiers ainsi que la partie centrale à motif circulaire rayonnant en bois ajouré rapportés à une date ultérieure ; les longs pans à décor de rais-de coeur et frise de canaux et tigettes d'époque Louis XVI associés ; inscription manuscrite ancienne en rouge sur le sommier du XIXe siècle : « Lit Napoléon » ; (composite, accidents, restaurations). Estampille de Georges Jacob, menuisier reçu maître en 1765 (sur un des dossiers). Fin du XVIIIe siècle. Haut. : 120,5 cm ; Larg. : 193 cm ; Prof. : 129 cm Provenance : - Probablement (pour partie, voir la notice) la marquise de Marbeuf dans son hôtel du Faubourg Saint-Honoré à Paris, puis - Joseph Bonaparte (1768-1844) au château de Mortefontaine dans la chambre dévolue à l'empereur Napoléon Ier à l'occasion de ses visites - Le Prince de Condé (1756-1830) propriétaire de Mortefontaine à partir de 1827, puis - La baronne de Feuchères, maîtresse du précédent et héritière de Mortefontaine, à partir de 1830, puis - Madame Henry Corbin née Sophie Thanaron (1832-1901) sa nièce, co-héritière de Mortefontaine en 1840, puis - Demeuré dans la famille jusqu'au propriétaire actuel. Le décor particulièrement original des dossiers de ce lit correspond à une célèbre livraison de meubles réalisés par Georges Jacob vers 1788-1790 pour la marquise de Marbeuf dans son hôtel de la rue du Faubourg Saint-Honoré. Deux éléments viennent à l'appui de ce rapprochement. D'une part un fauteuil de cet ensemble aujourd'hui conservé au Bowes Museum (Grande-Bretagne), présente un décor ajouré similaire dans son architecture et son décor ; d'autre part la description réalisée à l'époque (citée par Bill Pallot dans l'exposition 18e aux sources du design, cat. exp. , Dijon, 2014, p. 232 : « un lit de forme et dessin chinois , devant et dossier à jour, avec 4 pilastres peints en bleu et or façon lapis, le surplus en treillage rouge et or () en satin jaune ».) Ces deux éléments nous permettent d'envisager que le fauteuil et le lit de la marquise de Marbeuf ont très probablement suivis le même cheminement, passant de la marquise de Marbeuf à Jérôme Bonaparte (en même temps que l'hôtel de la rue du faubourg vendu avec une partie de son mobilier). Le lit s'est alors retrouvé au château de Mortefontaine également propriété de Joseph Bonaparte, puis est demeuré à Mortefontaine où il a été fortement remanié dans le courant du XIXe siècle. Mortefontaine fut une résidence importante pour la famille Bonaparte : Napoléon Ier y fit plusieurs séjours ; deux mariages Bonaparte y furent célébrés (celui de Joachim Murat et Caroline Bonaparte en 1800, et celui du prince Camille Borghèse et de Pauline Bonaparte en 1803) ; et le traité d'amitié franco-américain de 1800 dit "Traité de Mortefontaine" y fut signé. Expert : Pierre-François DAYOT
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