FLEURS D’AILLEURS
La Chine jouait les prolongations avec ce bol datant du règne de Daoguang. Un modèle très fleuri et une touche de légèreté parmi un ensemble de boiseries damascènes du XVIIIe. Daoguang (1821-1850) a moins laissé son empreinte dans la longue histoire de la dynastie Qing (1644-1912) que ses prédécesseurs Kangxi et Qianlong, et que son petit-fils, le fameux dernier empereur Puyi. Néanmoins, on sait que de son grand-père, le grand Qianlong, il a hérité du goût pour les belles porcelaines et a poursuivi leur fabrication. En témoigne ce bol évasé au décor d’une grande délicatesse – voire d’une vraie modernité –, avec en relief une frise de fleurs de lotus émaillées en polychromie. Il obtenait 10 999 €. Sur le chemin de la lointaine Chine, on faisait une halte en Syrie, à Damas, avec un ensemble de boiseries stuquées, sculptées et peintes en polychromie entre 1760 et 1761, dont une porte était reproduite page 61 de la Gazette n° 24. Constituant un témoignage, rare désormais, du décor des demeures damascènes du XVIIIe siècle, et préservés grâce à leur envoi en France dans les malles d’un colonel français en poste dans le protectorat durant les années 1920, les portes et panneaux richement décorés – nécessitant un travail de restauration pour retrouver leur superbe – partaient vers un nouvel intérieur pour 19 680 €.