L'Asie - Lot 6

Lot 6
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Estimation :
55000 - 70000 EUR
L'Asie - Lot 6
L'Asie Faisant partie de la Tenture des Quatre Continents Tapisserie de Bruxelles Modèle de Lodewijk Van Schoor (1666-1726) Début du XVIIIe siècle Finement tissée en laine et soie (chaîne en laine, trame en laine, soie et fils de métal précieux : or et argent) Haut. : 283 cm ; Larg. : 540 cm Cette exceptionnelle tapisserie appartient à une Tenture des Quatre continents, tissée d'après les modèles de Lodewijk van Schoor (1666-1726). Si l'absence de bordure nous prive des marques de la ville et de l'atelier, nous pouvons la rapprocher des productions de Jacques van Borcht I (v. 1650-1713) ou de Jean-François Van den Hecke (?-?). Ces deux ateliers bruxellois, connus pour la qualité remarquable de leur production ont été impliqués dans l'exécution de séries des Quatre continents, thème prisé des riches commanditaires aux XVIIe et XVIIIe siècles. Plusieurs versions ont été conçues par Lodewijk van Schoor avec quelques changements notables dans la composition. Ce riche panneau constitué d'un somptueux décor et de personnages en frise présente au centre la personnification de l'Asie, couronnée de fleurs, trônant sur un chameau harnaché à l'ombre d'un parasol. Elle dirige son attention vers une femme couronnée descendant l'escalier qui semble gouverner à l'aide d'un sceptre. Ces figures élégamment vêtues et richement parées, à l'orientale, porte la marque de son auteur : silhouettes élancées, expressions délicates, drapés souples et ornements foisonnants. Le nom du peintre est lisible sur la base de l'escalier. Van Schoor s'associe à Pieter Spierinckx (1635-1711) pour l'élaboration des paysages. Le palmier recouvert de lierre et la pagode chinoise renforcent le caractère exotique de la scène et nuancent la présence du perron qui, malgré le lourd drapé à pampilles, emprunte davantage aux codes de l'architecture palatiale flamande. L'Asie trouvait originellement sa place aux côtés de l'Afrique, de l'Amérique et de l'Europe. Bien qu'elles se différencient par leurs attributs, ces tapisseries ont en commun la figuration ostentatoire d'objets luxueux dans des univers presque exclusivement féminin. Ce panneau témoigne également du développement de la mode « à l'orientale », ou « à la turque » à la fin du XVIIe siècle. Un exotisme fantasmé, encouragé par l'ouverture de routes commerciales, dont l'épanouissement atteint son apogée au milieu du siècle suivant. Cette intéressante et belle tapisserie a conservé de belles couleurs vives et ne présente pas de bordure, c'est peut-être d'origine, car c'est l'époque où l'on commence à tisser des tapisseries sans bordures pour les insérer dans des cadres de boiseries. Elle présente un bel état de conservation avec quelques usures et anciennes restaurations Référence Bibliographique : La Tapisserie Flamande de Guy Delmarcel , pp. 306 à 308
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