Paul GAUGUIN (1848-1903) en collaboration avec Armand SEGUIN - Lot 8

Lot 8
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Paul GAUGUIN (1848-1903) en collaboration avec Armand SEGUIN - Lot 8
Paul GAUGUIN (1848-1903) en collaboration avec Armand SEGUIN (1869-1903) La Femme aux figues. 1894-1895. Eau-forte sur zinc. 442 x 267 mm. Mongan, Kornfeld et Joachim (Gauguin) 25 I C ; Field 80. Très belle épreuve tirée en vert olive sur simili-japon ivoire, du 1er tirage avant réduction du cuivre, exécuté en 1899, numérotée au crayon. Bande de papier kraft gommé le long du bord supérieur au verso. Fin pli cassé oblique au-dessus de l'angle supérieur droit du cuivre. Petites auréoles claires d'humidité au bord droit du feuillet. Deux longs plis obliques en marge inférieure à droite. Toutes marges. Tirage à 100 épreuves pour l'album Germinal (J. Meier-Graefe, La Maison Moderne éd.), avec le timbre sec dans l'angle supérieur droit du feuillet. On considère aujourd'hui que cette estampe réalisée à quatre mains a vu Gauguin dessiner le motif à la pointe sur le vernis, et Seguin appliquer l'acide, car à l'époque il maîtrisait mieux la technique que son congénère. Gauguin n'avait jusqu'alors produit qu'une seule eau-forte, le portrait de Mallarmé, en 1891. Il semble avoir voulu explorer cette technique de gravure alors qu'il résidait chez Seguin à Saint-Julien au Pouldu. Les arbres gravés sur cette planche sont fortement influencés par les eaux-fortes de Seguin que Gauguin a pu étudier. Le visage de la femme est celui de Madeleine, la sœur d'Emile Bernard, pour qui Gauguin ressentait une attirance depuis 1888. On connaît une lettre d'Eugène Delâtre, datée du 6 avril 1938, qui relate l'origine de cette planche : « … En ce qui concerne la planche du Gauguin, voilà l'histoire. Monsieur Seguin était en Bretagne entouré de ces artistes. Ils se sont mis à graver des eaux-fortes sur du mauvais zinc. Seul Monsieur Seguin s'y connaissait un peu en « cuisine » d'eau-forte. Il a donc verni et fait mordre une gravure de Monsieur Gauguin, la dite planche. Mais c'est l'artiste lui-même qui l'a dessinée et gravée sur le métal. Cette planche est restée en mon atelier, n'ayant jamais reçu un ordre de biffer. Elle nous servait, comme beaucoup d'autres, de fausse marge pour faire de petits tirages. Elle est aujourd'hui complètement usée. On aperçoit à peine le sujet. » (Citée in M. Grivel dir., Gauguin et l'École de Pont-Aven, Paris, Bibliothèque Nationale, 1989, n° 12, p. 32). Expert : Hélène BONAFOUS-MURAT
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