BERNARD Émile. Réunion de 66 grands dessins originaux au lav - Lot 108

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BERNARD Émile. Réunion de 66 grands dessins originaux au lav - Lot 108
BERNARD Émile. Réunion de 66 grands dessins originaux au lavis, signés pour la plupart : projet d'illustration pour Le Paradis perdu de John Milton (de la traduction de Chateaubriand, 1836). Paris, vers 1936-1938 ; 66 ff. grand in-folio (375 x 290 mm), reliure janséniste maroquin noir, dos à nerfs (janséniste ?). MAGNIFIQUE PROJET INÉDIT D'ILLUSTRATION COMPRENANT 66 PUISSANTS LAVIS ORIGINAUX DONT QUINZE ESQUISSES DU PEINTRE ÉMILE BERNARD (1868-1941). Ami de Van Gogh, de Cézanne, de Gauguin, fondateur avec ce dernier de l'École de Pont-Aven, il a illustré de gravures originales une dizaine de livres dont six édités par Ambroise Vollard : Les Fleurs du mal (deux éditions différentes), l'Odyssée, les Petites fleurs de saint François, Villon, Ronsard… On lui doit près de 1400 compositions dessinées et gravées de sa main. IL EST JOINT À CETTE COLLECTION EXCEPTIONNELLE 28 LETTRES ET CARTES AUTOGRAPHES D'ÉMILE BERNARD relatives au projet, adressées au commanditaire de l'édition le suisse Albert-Louis Natural, bibliophile et plus tard ambassadeur de la Confédération en Chine (1918-2002) et 11 doubles de lettres dactylographiées de ce dernier. Peintre, poète et critique d'art, l'artiste pointe les difficultés d'exécution du programme : « Le côté puissant de Satan révolté est de nature à produire d'admirables compositions par la grandeur et l'énergie ardente ». Déclarant que l'inspiration était chez lui capricieuse il regrette de ne pouvoir fixer une date d'achèvement. Cependant, le 21 août 1938, il écrit : « Mon travail est fini ; mais je ne le considère pas comme tel ; car en lisant et relisant l'oeuvre de Milton on voit apparaître un nombre constant d'images dont mes cinquante-deux dessins [sic, pour 66] sont une faible version […]. Il eût fallu un Michel-Ange pour pareille besogne ». Puis la question du procédé d'impression se pose : « Envisagez-vous une reproduction mécanique des dessins ou leur gravure en eaux-fortes de ma main ? Il me semble que ce serait leur donner une valeur bibliophilique… ». Les essais de eaux-fortes étant restés sans suite, Natural suggère d'en venir à la lithographie, affirmant que la force des dessins traduits par ce procédé rapprocherait l'illustration du Milton de celle du Faust de Delacroix. Les discussions s'interrompirent à la fin de 1938. Le déclenchement de la guerre 39-45 et le décès d'Émile Bernard en 1941 mirent un terme au projet. De la bibliothèque A.L. Natural, Paris, 7-8 décembre 2009, n° 407.32 Mardi 23 mai 2023 - 14h00. **
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