LAFAYETTE - Marie-Joseph-Gilbert DU MOTIER... - Lot 205 - Audap & Associés

LAFAYETTE - Marie-Joseph-Gilbert DU MOTIER DE LA FAYETTE (1757-1834). L.A., Malvan Hill 20 juillet [1780], à son ami le comte de CHARLUS (futur duc de CASTRIES) ; 2 pages in-4. SUPERBE LETTRE DE LA GUERRE D'INDÉPENDANCE DES ÉTATS-UNIS. ... " depuis quelques jours nous sommes étonnés de n'avoir rien à faire ; TARLETON avoit été envoyé dans le comté d'Amelie ; le nom seul de ma cousine suffisoit pour que je ne souffrisse pas cette insolence ; sur l'arrivée d'un détachement où etoit son ami Morgan, le Cel Tarleton est retourné à Portmouth faisant 55 milles dans un jour ; un de ses officiers prisonniers vient d'arriver ici ; il confirme ma nouvelle que quelques troupes vont à Newyork ; il y a plusieurs jours que je l'ai envoïé par deux petits bâtimens à Rhode Island [...] on devrait conseiller à M. de BARRAS d'intercepter ce renfort. L'armée Angloise est à Portsmouth ; la notre est située de maniere à defendre autant que possible le païs, en conservant des positions saines et bien aërées ou nos moyens de subsistence arrivent aisément ; au lieu de cela les ennemis sont dans les marais de Portsmouth ". Il est déterminé à renforcer le général GREENE à ses propre dépens : " je crois interessant pour la politique que la Caroline soit conquise et que nous prenions partout les airs de l'offensive ". Il demande à Charlus de lui faire part des critiques faites sur cette campagne et " toutes les sottises qu'on m'attribue, toutes les bonnes choses qu'on eut fait à ma place, &c. &c. &c ". Il ajoute qu'il ne reçoit de lettres ni de Greene ni de Charlus, " il y a telles choses que j'apprends seulement par Lord CORNWALLIS ", et précise que la lettre publiée sous son nom dans un journal de Maryland est une erreur.